Par leur impact sur le coût de revient des produits et leur contribution à la qualité du produit final vendu, les achats conditionnent la compétitivité d’une entreprise.
Les enjeux
1. La compétitivité par les coûts
a) La compétitivité par les coûts d’achat
Dans un contexte concurrentiel où
il est difficile d’augmenter les prix et de répercuter des hausses de coût sans dégrader sa compétitivité, la maîtrise des coûts d’achat apparaît comme un levier de compétitivité. En effet, les achats représentent en moyenne 40 à 70 % du chiffre d’affaires des entreprises industrielles et 80 à 90 % pour celui de entreprises commerciales.
L’internationalisation des achats permet à une entreprise d’acquérir des produits à moindre coût. Cependant, le coût complet d’un achat à l’international doit également prendre en compte les coûts de transport, de manutention, les droits de douane éventuels.
b) La compétitivité par les coûts de fonctionnement
En élargissant les sources d’approvisionnement, une politique d’achat à l’international peut ouvrir à de nouvelles perspectives et permettre, en particulier, d’accéder à des produits plus économiques en fonctionnement (produits plus légers, plus simples à entretenir, moins consommateurs en énergie…).
2. La compétitivité par la qualité
L’avantage concurrentiel apporté par les achats ne se situe pas uniquement au niveau du prix mais porte aussi sur le sur le choix et la qualité des matières utilisées pour la fabrication du produit. En ce sens, la fonction achat participe à la démarche qualité de l’entreprise.
En ouvrant et en multipliant ses sources d’approvisionnement à l’international, une entreprise peut également disposer de sources d’innovation et de différenciation.
Typologie des achats
1. Les différents types d’achat
La fonction achat intègre l’approvisionnement de l’entreprise en matières premières, en biens d’équipement, en biens intermédiaires (entreprise industrielle) ou en produits finis qu’elle revendra en l’état (entreprise de négoce). Les achats peuvent également concerner des services, tels que le recours à des prestations externes, par exemple. Les achats sont qualifiés de stratégiques quand ils concernent des biens à fort enjeu économique et sur
lesquels repose la compétitivité de l’entreprise (ex. : l’acquisition de microprocesseurs destinés à la fabrication de biens électroniques).
2. La nécessaire segmentation des achats
Au regard des enjeux que recouvre la fonction achat, face à la multitude et la variété des biens acquis dans une entreprise, il est nécessaire de distinguer et de catégoriser les achats. Ainsi, la segmentation des achats va
permettre de classer les produits en familles d’achat homogènes à partir de
critères pertinents (selon leur degré stratégique, la part qu’ils représentent dans le budget achats, les différents métiers ou secteurs de l’entreprise
à qui ils sont destinés, leu origine géographique…).
À chaque segment correspond alors un marché fournisseur spécifique pour lequel il est possible de formuler une stratégie d’achat particulière.
Les missions de la fonction achat
La fonction achat a pour mission d’acquérir au meilleur prix les produits qui répondent aux besoins des utilisateurs, en respectant les quantités et les délais attendus. Pour répondre à cet objectif, la fonction achat gère trois
missions essentielles.
1. Le marketing achat
Il correspond à l’ensemble des actions qui cherchent à caractériser et à analyser les besoins d’approvisionnement de l’entreprise pour rechercher des fournisseurs (sourcing).
L’entreprise consulte alors les fournisseurs potentiels pour leur proposer un cahier des charges et leur présenter une demande d’offre afin de sélectionner le prestataire qui répond au mieux aux attentes de l’entreprise. Le fournisseur sélectionné est évalué au regard de la conformité et de la qualité des réponses de la prestation au cahier des charges.
Quand cette démarche fait l’objet d’une certification ISO 9001, l’entreprise associe logiquement ses fournisseurs à la démarche qualité.
2. La négociation achat et la gestion de la relation fournisseur (supplier relationship management)
Au-delà de l’objectif prix, de la recherche de produits et de prestations de qualité, et au regard des exigences liées à une démarche qualité, la négociation achat à l’international tend de plus en plus placer les fournisseurs comme de véritables partenaires de l’entreprise. Cette
logique partenariale est prépondérante pour fidéliser, en particulier, les fournisseurs de biens correspondant à des achats stratégiques.
3. L’approvisionnement
Il intègre l’ensemble des tâches organisationnelles et logistiques permettant à l’entreprise de disposer des produits attendus dans les meilleurs délais. L’approvisionnement recouvre en particulier la gestion de la commande et de l’acheminement ainsi que la gestion des stocks.