Le dialogue interculturel

Le dialogue interculturel

Le dialogue interculturel s’impose à tous ceux qui pratiquent le commerce à l’international. Il se nourrit de connaissances et s’enrichit par l’expérience à chaque rencontre.

Définition

Le Conseil de l’Europe propose la définition suivante : « Le dialogue interculturel est un échange de vues ouvert et respectueux entre des individus et des groupes appartenant à des cultures différentes, qui permet de mieux comprendre la perception du monde propre a chacun. Il est fondé sur l’égalité des partenaires… »

Selon le Conseil, la culture comprend « les diverses formes de création artistique ainsi que tout ce qui est lié aux modes de vie, coutumes et croyances et qui est transmis de génération en génération ».

Les expériences de dialogue interculturel se vivent lors de déplacements à l’étranger mais aussi en France, au quotidien, dans un contexte favorisant le rapprochement des communautés (rencontres entre familles, quartiers, écoles, lieux de travail…).

La dynamique interculturelle est présente en chaque être humain car ce qui compose son identité culturelle est le résultat, toujours recomposé, de multiples cultures issues de son histoire familiale, de sa jeunesse, de ses activités professionnelles ou des rencontres vécues dans le cadre de ses loisirs.

Vers un savoir-faire interculturel

Pour celui qui s’apprête à travailler à l’étranger, il est nécessaire de se mettre en situation d’ouverture et de dialogue vis-à-vis des autres cultures.

1. Relativiser ses repères

Nous vivons tous sur la même planète mais nous ne la voyons pas de la même façon. Chaque peuple a une perception du monde qui lui est propre, fruit de son histoire et de sa position géographique.

Exemple :

  • Sur le planisphère de Mercator, géographe flamand du M siècle, le Groenland semble avoir la même taille que l’Afrique alors qu’il est quatorze fois plus petit.
  • Les Asiatiques représentent près des deux tiers de la population mondiale ; les Européens, un peu plus de 10%.
  • On recense prés de 7 000 langues dans le monde, dont 1 000 en Afrique et 1 300 en Océanie.
  • Les Indiens de la forêt amazonienne disposent de plus de 100 mots pour désigner toutes les nuances du vert.
  • Les Japonais vivent sur des iles volcaniques sujettes aux tremblements de terre et aux typhons, ce qui leur donne un sentiment de fragilité célébré avec ferveur à chaque printemps face à la beauté éphémère des cerisiers en fleur.

2. Éviter les stéréotypes et les préjugés

a) Les stéréotypes

Ce sont des croyances partagées que des groupes sociaux portent les uns sur les autres et qui consistent à attribuer à tous les membres d’un autre groupe, sans distinction, des traits de personnalité et des comportements généraux et simplificateurs. Les stéréotypes possèdent souvent une part de vérité, mais ils donnent une image figée et incomplète qui ne tient pas compte de la singularité de chacun des membres d’un groupe.

Exemple :

  • En Allemagne, les Français sont considérés comme peu travailleurs, débrouillards, râleurs, chauvins et désordonnés.
  • Pour un Français, l' »Allemand typique » est rigide, efficace, discipliné et strict.
  • Les Américains sont souvent considérés comme des personnes dominatrices, arrogantes et peu subtiles.

b) Les préjugés

Ce mot signifie « jugement préconçu », c’est-à-dire que l’on parvient à une conclusion au sujet d’une personne avant même de la connaître, il s’agit bien souvent de jugements construits à partir de l’environnement personnel de celui qui juge, de sa famille, de son entourage et/ou de ses relations amicales. Les préjugés ont la réputation d’être difficilement modifiables. Ce sont des jugements hâtifs et irréfléchis, ayant une dimension affective qui renvoie à l’attirance ou à la répulsion. Paradoxalement, ils sont souvent ressentis comme des opinions personnelles.

Exemple :

  • Admirer les Asiatiques « parce qu’ils sont travailleurs », mais s’en méfier « parce qu’ils sont fourbes ».
  • Ne pas aimer les Américains « parce qu’ils sont incultes ».
  • Se méfier des Allemands « parce qu’il leur reste un fond belliqueux et dominateur ».

3. Lire des auteurs étrangers

La littérature et les sciences humaines sont une voie d’accès privilégiée pour une connaissance des autres en profondeur. Il ne faut donc pas hésiter à lire, si possible dans la langue d’origine, des romans ou des essais écrits par des auteurs du pays où l’on se déplace. Une première bibliographie succincte est souvent proposée dans les guides touristiques.

4. Rédiger un rapport d’étonnement

Le principe est le suivant : écrire, très spontanément et à intervalles réguliers, toutes les impressions, idées, surprises sur le pays et ses habitants. On peut commencer avant de partir et relire régulièrement les versions des semaines passées. On s’engage ainsi dans un mouvement réflexif où les stéréotypes du début cèdent peu à peu la place à des perceptions plus fines des étrangers que l’on fréquente.

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