Les entreprises françaises qui souhaitent exporter ou s’implanter à l’étranger peuvent bénéficier d’aides diverses allant du conseil a l’aide au financement. Ces aides sont dispensées par divers organismes publics mais aussi par les établissements financiers.
Le dispositif public autour de Business France
1. Les services de Business France
L’une des missions de Business France est d’aider au développement international des petites et moyennes entreprises (PME, moins de 250 salariés) et des entreprises de taille intermédiaire (ETI, entre 250 et
4999 salariés).
a) Conseils
Business France aide à connaître et à choisir un marché export, diffuse des informations sur les projets et les appels d’offres internationaux.
b) Contacts
L’agence identifie et organise la rencontre de prospects, ainsi que des missions collectives à l’étranger.
c) Communication
Business France met les entreprises en relation avec la presse étrangère et les agences spécialisées dans la publicité professionnelle. Elle organise des actions de promotion collective sous la forme d’un pavillon français sur les salons internationaux à l’étranger. Elle organise des salons en collaboration avec les missions économiques.
Exemple : Varioptic, qui fabrique des lentilles liquides pour téléphone mobile, a fait connaître ses produits à l’international par le biais des bureaux de presse d’Ubifrance.
d) Labellisation
Business France atteste de la qualité du projet export d’une entreprise qui demande un financement auprès des CCI ou de fédérations professionnelles.
e) Soutien individualisé à la démarche export (Sidex)
Il s’agit d’aider les PME françaises à concrétiser leurs relations avec un partenaire étranger (prospection, finalisation de contrats).
f) Volontariat international en entreprise (VIE)
Sur une période de 6 mois à 2 ans, une entreprise peut bénéficier de l’apport d’un jeune diplômé, qui, implanté dans le pays visé, pourra mettre en place son projet d’export ou renforcer à coût modéré l’équipe sur le terrain.
Exemple : Dehem, spécialiste de l’encadrement, a engagé un VIE pour prospecter les marchés belge et néerlandais.
g) Soutien d’opérations
Business France accompagne des délégations composées de PME et de centres de recherches issus des pôles de compétitivité, lors de missions à l’étranger destinées à établir de partenariats technologiques.
Un pôle de compétitivité assemble des entreprises, des laboratoires de recherche et des établissements de formation en vue de développer des coopérations. Le but est de permettre aux entreprises impliquées de prendre une position de premier plan en France et à l’international.
Exemple : les pôles français du secteur des biotechnologies (Cancer-
Bio-Santé, Lyonbiopôle, Innovations thérapeutiques) ont engagé un partenariat stratégique ave des homologues de la région d’Osaka au Japon.
Business France organise aussi des rencontres technologiques ou industrielles, basées sur des rendez-vous individuels entre les PME des pôles de compétitivité et les entreprises de pays cibles.
2. Le réseau piloté par Business France
- 6 directions interrégionales de Business France. Partenaires des chambres de commerce et d’industrie, elles contribuent à mobiliser les entreprises à potentiel export.
- Les directions régionales de Bpifrance. Leurs chargés d’affaires apportent conseils et services dans la durée, aux PME et ETI de croissance, pour conquérir de nouveaux marchés, développer un réseau de distribution
ou s’implanter. - À l’étranger, 85 bureaux Business France sont implantés dans 70 pays. Ils facilitent une première approche des marchés (découverte, prospection, détection des possibilités ‘implantation offertes aux entreprises).
3. Les autres partenaires de Business France
a) Bpifrance
Depuis le 1 janvier 2017 la Banque publique d’investissement (Bpifrance) assure les opérations d’exportation. Cinq procédures son proposées :
- L’assurance prospection propose aux PME françaises un soutien financier ainsi qu’une assurance contre le risque d’échec commercial.
- L’assurance crédit pour les grands projets.
- L’assurance investissement couvre les entreprises françaises réalisant des investissements à l’étranger et les banques qui les financent contre les risques de spoliation et/ou de destruction d’origine politique.
- L’assurance change permet à toute entreprise de remettre des offres et/ou de conclure un contrat en devises sans être exposé aux variations de change.
- La garantie des cautions et des préfinancements auprès des banques.
Exemple : en 2005, Maesa, qui propose des gammes complètes de parfums à la grande distribution, s’intéresse de près à l’Asie. Elle met le cap vers la Malaisie et s’implante à Kuala-Lumpur. Elle souscrit une assurance prospection et recrute un senior grâce à une aide régionale. Un an plus tard, c’est la déception. Maesa se retire du pays en 2006. « Nous avons oublié une chose, analyse son PDG : un homme seul, et sans ressources, à l’autre bout du monde ne peut pas vendre. Il a besoin d’une équipe sur place. Grâce aux aides, cette expérience ne nous a pas coûté trop cher. » Depuis 2009, suite au rachat de Zorbit, Maesa possède une filiale en Chine et a embauché 50 personnes.
b) Oséo
Filiale de Bpifrance, Oséo a pour mission générale le soutien à l’innovation des PME. Il offre sa garantie pour les concours bancaires destinés à financer l’activité internationale, favorise la recherche de partenaires et finance la réalisation de projets conjoints transnationaux (joint ventures).
Oséo propose également le prêt pour l’export (PPE), destiné à financer de dépenses immatérielles (achat de brevet, par exemple) liées au développement international.
Exemple : Eurofins, spécialiste de l’analyse des produits agroalimentaires, a reçu le soutien d’Oséo Pays-de-la-Loire pour le développement de ses projets de recherche et le recrutement de ses premiers chercheurs.
c) Les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF)
Ce sont des personnalités actives à l’international, en France et à l’étranger, nommées par le gouvernement. Ils sont 4000, présents dans 140 pays. Leurs activités sont bénévoles.
Outre leur fonction de conseil après des pouvoirs publics et de promotion de l’attractivité de la France, ils remplissent des missions d’assistance pratique en faveur des entreprises (parrainage, portage, conseil, actions pour les pôles de compétitivité). Ils agissent aussi en faveur des jeunes (formation, tutorat des VIE).
L’aide des collectivités locales
La plupart des régions proposent, en collaboration avec le réseau de Business France, des informations sur les marchés, des actions de formation, des rencontres avec les responsables des missions économiques. Elles fournissent également des aides de trésorerie, proposent des prêts participatifs ou aident les entreprises dans la mise en place de leurs à activités à l’export.
Exemple : durant les premières années, Evolis, fabricant d’imprimantes pour cartes plastiques, a profité du soutien de la région Pays-de-la-Loire qui a cofinancé certains voyages à l’étranger. Son PDG, Emmanuel Picot, s’est rendu au Moyen Orient, au Brésil, aux États-Unis et au Japon dans ce cadre. « Comme nous avions peu de moyens, cela nous a aidés », estime-t-il. La ME a également profité du dispositif régional Arc export pour recruter un cadre export.
Les incitations fiscales
Une PME qui recrute un salarié ou un VIE pour prospecter à l’étranger ou qui se fait aider par un organisme spécialisé dans le conseil à l’export peut bénéficier d’un crédit d’impôt.
Les revenus tirés d’activités de prospection commerciale réalisées à l’étranger pendant au moins 120 jours font l’objet d’une exonération d’impôt.
Le rôle des établissements financiers
1. Les banques
Elles jouent un rôle important tant en matière de financement que de conseil à l’export.
2. Les sociétés de capital risque
Elles sont spécialisées dans le financement des entreprises innovantes.